J'avais du mal à expliquer à des amis qu'est ce que le "sabar", mais plus les festivalières étaient en "transe", se vautraient sur le sol , et rivalisaient de salacités, plus j'étais dans une position inconfortable.
Car mes amis (es), étranger(e)s à la culture sénégalaise me posaient des questions m'indisposant et dévaluant cette culture que j'ai tant vendue à chaque occasion qui se présentait pour parler du Sénégal.
Une question particulière toutefois, avait retenu mon attention :
Pourquoi ont-elles besoin d'exciter publiquement les hommes comme le font les strip-teaseuses ?
Une question aussi gênante à répondre.
Ma contrition à leur concéder de telles remarques désobligeantes, était grande.
D'abord les télévisions au Sénégal, sont les principales portes d'entrées du pays, et par conséquent toute émission culturellement sénégalaise doit refléter l'authenticité du thème de l'émission.
Le "Festival Sabar" que la la sentv diffuse ressemble plus à un concours de "salacités".
A l'origine, la danse "sabar" est loin de l'exhibitionnisme, et les danseuses nouaient autant de pagnes possibles, avec une placidité, elle esquivaient des chorégraphies exemptes de suspicion provocatrice, dignes d'une femme sénégalaise exemplaire.
Revoyons, les programmes culturels de nos télévisions, ne dévoyons pas notre culture au nom de la modernité et du mercantilisme.
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