dimanche 22 juin 2014

Touba: la solution

Depuis 72 heures, la ville sainte fait parler d'elle à son corps défendant : la paisible et admirable "contrée" a été secouée par la diffusion d'un enregistrement sonore infamant, du député Moustapha Cissé Lo, dont  la décence et le respect nous interdisent de s’y appesantir encore. Et pourtant, résident  de Touba, et réclamant tout haut, son appartenance à cette communauté mouride si disciplinée et obéissant au "ndigueul", le vice-président de l'Assemblée nationale a outrepassé les codes de conduite et de comportement tels enseignés et recommandés à tout talibé mouride.
"Ce qui est fait est fait, ce qui est dit est dit".
Situer les responsabilités est d'autant plus complexe.
Assumer les conséquences ne le sera moins, vu les dégâts occasionnés par la furie destructrice des talibés de Serigne Abdou Fatah Mbacké : le marabout destinataire des grivoiseries de l'ingérable Cissé-Lo.
Que dire de la tournure mouridico-politique du dossier ?


D'abord , il faut que cette presse sénégalaise en ligne, "pressée", impliquée dans de nombreux troubles à l'ordre publique soit interpellée sur ce qui constitue une information ou non, ce qui est diffusable ou pas, que la course à l'information peut induire à des drames.Que tout ne vaut ne pas tout.
Que n'importe qui peut enregistrer n'importe quoi, pour le diffuser via les canaux informationnels, est tout simplement préjudiciable à cette presse.
Le développement technologique des moyens de télécommunication, peut pousser n'importe qui à récuser l'authenticité de sa voix dans un enregistrement sonore l'incriminant ou le mettant dans une situation incommode.
La justice sénégalaise a t-elle les moyens technologiques pour identifier l'authenticité des voix mises en cause? Non, je ne le pense pas !
Difficile de décharger Cissé-Lo dans cette affaire, à cause de son tempérament et des sorties scabreuses  et répétitives.
Le problème transcende désormais, les personnes de Moustapha Cissé Lo et Serigne Abdou Fath Mbacké.
La sortie médiatique des "petits-fils" de Chejkh Ahmadou Bamba Mbacké, vient de complexifier ce dossier. Pour la première fois, dans leur allocution, ils se sont attardés sur "le titre foncier" dont bénéficie de droit la ville de Touba.
Cela veut tout dire : qu'à Touba, la seule loi qui vaille est celle recommandée par son propriétaire, en l’occurrence le fondateur de cette ville.
L'Etat abandonnera t-il sa mission régalienne dans cette ville si spéciale ?
Les petits-fils de Serigne Touba laisseront-ils l'Etat instruire ce dossier qu'ils considèrent, les seuls habilités à rendre un jugement ?
Autant de questions brûlantes que délicates, qui hantent la sérénité des sénégalais. Et si la solution n'était qu'aux mains de Serigne Sidy Mokhtar Mbacké : le Calife de Touba ?

Photo: http://mourideblog.blogspot.fr/2014/04/touba-le-khalife-general-reitere-les-14.html


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